Dans la série “ Le pouvoir c’est ...” voici le mini chapitre 3 et une immersion dans les dimensions subjective, intersubjective, contextuelle et systémique du pouvoir.
Dans le précédent post de cette série sur le pouvoir nous en sommes restés à la définition de Charles Baron : "le pouvoir c’est avoir un impact délibéré sur le réel".
Cette définition en si peu de mots du pouvoir montre à quel point il est important de regarder la réalité - en face peut être, sous toutes ses facettes, sûrement ! - et de faire le choix d’un impact... Durablement et intégralement positif.
Cet impact selon Charles Baron se manifeste à travers quatre formes différentes du pouvoir. Je les présente ci-dessous en m’étant autorisée à y ajouter quelques commentaires.
La première forme de pouvoir est notre pouvoir personnel qui est le pouvoir qu’on reconnaît avoir pour agir. Ce pouvoir est installé quand nous savons nous distancer des codifications, des injonctions et des normes sociales. Ce pouvoir est une forme de responsabilité vis-à-vis de soi-même, qui s’exprime quand nous agissons en accord avec nos valeurs et nos motivations profondes. Ce pouvoir est celui qui impulse la transformation individuelle et qui va faire émerger en chacun de soi, l’envie d’être plus qu’un simple spectateur passif qui subit ou reproduit des schémas limitants ou imposés de façon abusive. Réprimé ou pas, ce pouvoir personnel nous l’avons toutes et tous.
Le leadership est une autre forme de pouvoir et il a été cité à plusieurs reprises dans les commentaires du premier et deuxième mini chapitres de cette série, comme une force initiatrice, un catalyseur. Un point de vue que je partage si ce leadership n’est pas perçu comme seul détenteur du pouvoir d’agir. Selon Charles Baron, le leadership en tant que pouvoir, c’est la capacité à transformer les façons de voir, de penser et d'agir. Manifesté comme une réponse aux besoins de la communauté, ce leadership doit s’inscrire dans une responsabilité morale vis-à-vis de cette communauté.
La troisième forme de pouvoir est l’autorité qui se reconnaît par l’atteinte d’objectifs concrets et dont la responsabilité est l'intégrité de l’organisation qu’elle sert et qui est mandatée pour atteindre des résultats probants.
Et enfin, le pouvoir politique qui déploie une stratégie de mobilisation de toutes les parties prenantes, pour agir de façon concertée et de manière systémique en assumant la responsabilité du long terme.
Le pouvoir, le vrai, serait donc celui qui commence par une prise de conscience individuelle, relève les défis de son temps en ayant la capacité de changer sa façon de voir les choses, le démontrerait par des résultats concrets et bénéfiques à toutes les parties prenantes et de façon durable.
Impatiente de lire vos propres interprétations de ces quatre formes de pouvoir et votre expérience de ces dimensions subjectives, intersubjectives, contextuelles et systémiques du pouvoir.